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Voyage à l'Ile Maurice, du 8 au 15 juin 2001.
De quelle manière commencer ce résumé... peut-être en retournant il y a quelques semaines en arrière, le 22 mai précisément.
Ce jour-là, en écoutant une de mes radios favorites, j'entends qu'un concours est organisé pour partir une semaine à l'Ile Maurice afin d'y voir Patrick Bruel en concert. Immédiatement je téléphone, et suis sélectionnée pour la finale... par chance.
Quelques jours plus tard, le 25, je participe à la finale. Nous sommes 3 candidats et après une bonne dizaine de questions je remporte le voyage. Aujourd'hui encore quand j'y pense, j'ai du mal à y croire...
Donc, le vendredi 8 juin vers 14h15, je quitte mon domicile pour l'aéroport de Genève-Cointrin, accompagnée de mes parents. Nous habitons à une centaine de kilomètres de Genève et arrivons sur les lieux vers 17 heures, heure à laquelle nous avons rendez-vous avec un représentant de BMG, Patrick Aebi, qui fera partie du voyage lui aussi.
Nous faisons alors connaissance de toute notre équipe, soit : le directeur Radio Framboise et son épouse, Patrick Aebi, Michael Drieberg et son épouse (pour Live Music Productions), ainsi que deux journalistes pour l'Illustré (hebdomadaire suisse).
Comme tout le monde est là, nous enregistrons nos bagages puis embarquons, à la porte C14...11 heures d'avion nous attendent, la nuit sera longue...
Vers 8 heures du matin, heure locale, nous atterrissons à l'Ile Maurice et débarquons de l'avion par temps couvert. A la sortie de l'aéroport nous attendent deux cars (puisque nous ne logerons pas tous dans le même hôtel). Patrick, quant à lui, est déjà sur place. Il réside à l'hôtel Victoria, pas très loin du nôtre. Le trajet dure une bonne heure encore, jusqu'à ce qu'on arrive enfin sur les lieux. Il est 9h15, un cocktail de bienvenue nous accueille...
Après quelques heures de repos bien méritées, je commence les préparatifs pour le concert. Un car viendra nous rechercher vers 17 heures, afin de nous conduire à la Citadelle de Port-Louis. Durant ce trajet , l'équipe est à nouveau au complet et les blagues vont bon train. Personnellement je commence à stresser un peu, mes mains sont moites mais je reste calme. A 18 heures nous arrivons à la salle de concert, dominant la ville. Déjà il fait nuit et une longue file d'attente patiente devant des grilles. (que nous franchissons sans problème puisque nous assisterons au spectacle en VIP).
Nous arrivons alors devant les portes de la salle et sortant du car, j'entends Patrick qui semble être en balance. Il répète "A cause d'elle" et je commence seulement à réaliser ce qui m'attend... On nous distribue des pass "All access", Patrick rejoint les coulisses entre temps, je ne le verrai donc pas tout de suite...
Lorsque nous pénétrons dans la citadelle, j'aperçois Freddy et en profite pour le saluer. Nous rejoignons le devant de la scène, des barrières nous séparent du public qui fait son entrée quelques minutes après nous. La scène est surélevée, la poussière vole et je comprends que ce soir Patrick va en recevoir dans les yeux,... avec de la pluie peut-être par la même occasion. Et pendant que je songe à la soirée qui approche, ma mère me dit soudain : "regarde qui est là-bas...". Je me tourne vers l'entrée des coulisses et aperçoit Patrick, à 2 mètres à peine de moi, qui parle avec Patrick Aebi. Patrick me salue d'un grand sourire comme il sait si bien les faire et me félicite ensuite pour le concours. Il est pressé et repart directement dans sa loge. Quant à moi je suis sous le charme.
Le concert est prévu pour 19h30. Vers 19 heures, Patrick Aebi me demande de rejoindre les coulisses... Bruel veuillant me rencontrer ! Sans réfléchir je le suis donc dans des couloirs interminables et arrive finalement devant la loge de Patrick, accompagnée de toute l'équipe. Mon coeur bat à 200 à l'heure lorsqu'on franchit la fameuse porte...
A l'intérieur, Patrick n'est pas encore là. Freddy nous prie de nous asseoir à une table ronde, mes jambes tremblent. La loge est spacieuse, Michael Drieberg et sa femme sont déjà là. Une deuxième pièce lie la nôtre, j'y aperçois entre autres John Woolhof, Jean-Louis Hennequin et Dominique Bertram qui se font maquiller. Devant moi, sur la table, est posé un programme pour la tournée dans les îles. J'en profite pour le feuilleter quelques minutes. Près de moi tout le monde blague, parle musique et show-business, Freddy patientant avec nous. La pression monte, les minutes passent et Patrick se fait attendre...
Soudain, il arrive. Habillé tout de noir comme à son habitude, les cheveux toujours aussi longs mais plein de charme, il vient vers moi pour me saluer et me faire la bise, me prenant pas la taille. Dans ma tête tout se mélange, j'hésite à m'évanouir mais finalement arrive juste à rejoindre ma chaise pour ne pas tomber. Après deux bisous, Patrick s'apprête à aller saluer le reste de l'équipe et me dit "en Suisse, c'est 3, non ?" Alors je ris et lui réponds positivement, ayant droit à une troisième bise. (et oui, autant en profiter !)
Patrick salue ensuite mes parents (mon père, se croyant intelligent, ira même jusqu'à lui dire : "nous on se contentera de se serrer la main !") et les autres. Il vient alors s'asseoir juste à côté de moi pour une courte séance photos (qui figureront d'ailleurs bientôt sur le site www.radioframboise.ch) et me reprend par la taille. L'odeur de son parfum me fait littéralement fondre...
Quelques minutes plus tard Patrick repart, en me promettant de ne pas faire long ... Inquiet, il hésite à annuler le spectacle... Le ciel se couvre de plus en plus... En attendant son retour, je prépare déjà quelques pochettes à lui faire dédicacer... Tout le monde plaisante, en coulisse un bébé pleure... Le temps passe, dans 20 minutes le concert devrait commencer.
Et puis Patrick revient. Il a l'air stressé mais garde le sourire. Au passage, juste avant de s'asseoir, il va chercher la veste qu'il portera pour le spectacle en cas de pluie, et vient ensuite se prêter au jeu d'une petite séance de dédicace. Il parle promo avec Patrick Aebi, lui demande si le live se vend bien en Suisse, puis prend le temps de discuter avec moi.
Nous parlons alors de la région où j'habite, du concert qui a eu lieu à Fribourg le 31 mars dernier ("une soirée magnifique" selon lui), et du concert qui aura lieu à Sion le 21 juillet prochain. Lorsqu'il demande à Michael Drieberg si les places se vendent bien et que ce dernier lui répond "nous en sommes à 6000", je ne peux m'empêcher de m'exclamer "seulement ?" sans vraiment m'en rendre compte... (le stade pouvant contenir 20'000 personnes) Patrick me prend alors par les épaules et me dis "tu as raison, 6000 ce n'est pas assez, mais d'ici au 21 juillet, les places peuvent encore se vendre !". Michael lui explique alors que de la publicité est organisée sur les albums, en lui faisant croire que BMG s'est trompé de date !!! Bien entendu Patrick commence à s'énerver, et comme je sais que la date est tout à fait correcte, je lui montre la pochette... Ouf, il est rassuré.
Françoise, de Radio Framboise, remet alors à Patrick quelques photos prises lors de son dernier passage chez eux, photos qu'il prend le temps de regarder avec moi. Il commence alors à rire tout seul en me disant : "non mais regarde la tête que j'avais, on dirait que j'avais bu !!!". Bien sûr le fou rire est déclenché, mais c'est vrai que les photos ne sont pas terribles. 19h30 approche, la fin de cette rencontre aussi. Patrick nous prie de rejoindre la salle en nous souhaitant encore une bonne soirée.
Le spectacle débute alors avec "Voulez-vous" et suit son cours normal pour les premières chansons. Le public mauricien est très calme et ne chante pratiquement pas... ça promet pour le fameux "pop" ! Plusieurs reporters, dont ceux qui nous accompagnent, prennent des photos, Patrick paraît content. Ce soir, les cordes sont absents et Patrick n'interprétera pas plusieurs titres habituels, dont - à mon plus grand regret - le medley retro, "Elie", "Fidèle", "Nunca Mas"... Le concert durera deux heures seulement. Après quelques titres, je remarque que Patrick me fixe droit dans les yeux, me souriant. Le vent souffle, l'ambiance commence à monter sur "Le café des délices".
Les rappels habituels suivent leur cours, le premier "pop" de "Marre de cette nana-là" est lamentable, je peux même dire qu'il n'y en a pas eu... Patrick finira pourtant à genoux sur scène... Après "Elle voulait tout", qui a dû durer une quinzaine de minutes, Patrick rejoint son piano et nous annonce le décès d'un proche. Il s'agit en effet de Carole Fredericks. L'annonce jette un froid dans le public, Patrick rend hommage à l'artiste en interprétant "Veiller tard". Le vent souffle dans son micro, il se tait quelques instants puis poursuit. Sa voix tremble, je me demande s'il tiendra le coup.
Pour terminer le spectacle, "La Javanaise " et "A tout à l'heure". Patrick quitte la scène sans même nous faire poursuivre les refrains de ces titres, et au même moment la pluie se met à tomber.
Lorsque nous quittons la salle, notre car nous attend déjà. A l'intérieur tout le monde me demande mes impressions, je suis sous le charme.
La soirée se poursuivra dans un petit restaurant où l'on parlera principalement show-business et musique, nos accompagnateurs connaissant la plupart des artistes.
La nuit sera courte, nous rejoindrons nos hôtels respectifs vers 1heure du matin. Fatiguée mais heureuse, je m'endors la tête dans les étoiles...
Le lendemain du concert, soit le dimanche 10 juin, toute la presse locale parlait du concert "événement". Patrick donnait une interview pour l'Illustré, pour quitter l'ile le jour suivant.
Pour moi ce voyage fut très court. Le reste de la semaine nous visitons l'ile et sa beauté, et puis jeudi soir arrive. Nous devons rejoindre l'aéroport pour rentrer en Suisse, le rêve se termine mais les souvenirs sont dans ma tête et dans mes pellicules photo.
Merci encore à BMG, Radio Framboise et Patrick Bruel, pour avoir fait que je réalise mon rêve...
Stephanie (Suisse) (16.06.01)
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youpiiiie ! je pars à l'Ile Maurice !